Tout savoir sur la médecine de précision en oncologie l’ADN tumoral circulant et les anticorps conjugués aux chimiothérapie.
On a des outils de classification moléculaire et immunologique ou on va identifier une anomalie moléculaire et ou on va pouvoir proposer un traitement. On fait « un screening du génome tumoral des patients » . Oncologue peut prescrire un ngs : next génération sequencing qui permet de séquencer les différents gènes de la tumeur.
Un exemple connu de médecine de précision : pour les patientes atteintes de cancers du sein Her2 surexprimé ou on va traiter un inhibiteur visant ces récepteurs.
Le traitement est adapté à une mutation pilote de la tumeur : activation d’un gène activateur de tumeur (oncogène) ou inactivation d’un gène inhibiteur de tumeur. Les mutations peuvent être retrouvées dans différents types de cancer. Par exemple, une mutation peut se retrouver dans différents types de cancer : la mutation Braf v600e peut se retrouver dans les cancers du poumon, cancers colo-rectaux, dans les cancers de la peau (mélanome). Un inhibiteur braf peut être proposé pour les patients atteints de ce cancer porteur de ce gène.
On a des approches de séquençage du génome des tumeurs, de 50 à 500 gènes pour identifier une mutation pilote ou driver gène pour pouvoir utiliser comme thérapeutique adaptée avec une thérapie ciblée ciblant cette mutation et ainsi améliorer la survie des patients.
L’immunothérapie montre des réponses thérapeutiques importante chez les patients ayant une l’expression des récepteurs pdl1 importante sur la surface des cellules tumorales
Elle peut montrer de meilleures réponses thérapeutique que la chimiothérapie pour certains type de cancers dit msi (avec instabilité des séquences répétées microsatellites de l’ADN) : correspondant à certains cancers du côlon, estomac, endomètre, pancréas, prostate, poumon, sein, ovaire…
Qu’est ce que l’ADN tumoral circulant ?
ADN tumoral circulant correspond comme son nom l’indique a de ADN qui provient du cancer (tumeur primitive ou métastases) qui circule en faible quantité dans le sang du patient. Par une simple prise de sang on peut l’obtenir. Cela permet d’avoir une alternative aux biopsies de la tumeur. On peut également rechercher les cellules tumorales circulantes.
On ne l’utilise pas encore en pratique courante actuellement. S’ils sont détectés, ils peuvent servir comme pronostic ou dans le suivi et servir d’outil d’évaluation d’efficacité des traitements.
Pas tous les patients atteints de cancer ont de l’ADN tumoral circulant.
Qu’est ce que les anticorps conjugués aux chimiothérapie ?
On parle aussi Chimiothérapie intelligente ou ciblée
Ce traitement est un anticorps couplé à une chimiothérapie qui va se diriger contre la tumeur. En anglais, l’abréviation est l’ADC, anti-body drug conjugate
Les anticorps conjugués sont des traitements plus ciblés qu’une chimiothérapie qui va interagir avec l’ensemble des cellules du corps qui se multiplient (normales et tumorale).
Ce traitement va permettre d’épargner les cellules normales.
Le premier exemple est un anticorps qui va viser le récepteur HER2 (Trastuzumab) sur les cellules tumorales couplé à une chimiothérapie anti-microtubule : Trastuzumab deruxtecan (tdxd) / Trastuzumab emtansine (tdm1)
Ce traitement va se retrouver dans différentes indications des cancers exprimant les récepteurs her2 ou her2 activés : certains cancers du sein, cancers de la jonction Oeso-gastrique, poumon, vessie, colon.
Pour rappel, la chimiothérapie est un traitement que l’on donne par voie intraveineuse. Les perfusions sont faites au niveau d’un cathéter veineux central, boîtier sous la peau relié à la veine cave, au niveau du thorax. Ce traitement agit en inhibant les mécanismes de la division cellulaire.
La chimiothérapie permet d’agir sur les cellules tumorales où qu’elles soient dans le corps et son objectif est de diminuer les risques de récidive du cancer.
Alors déjà, toutes les femmes atteintes d’un cancer du sein auront un traitement par chimiothérapie. Son indication est retenue lors de la réunion concertation pluridisciplinaire selon le stade du cancer et son agressivité.
Par exemple, un cancer du sein triple négatif qui est une absence d’expression récepteur aux hormones et du facteur de croissance HER2, est généralement plus agressif qu’un cancer hormono dépendant avec une vitesse de multiplication cellulaire basse.
La chimio peut être proposée avant la chirurgie, on dit que c’est une chimiothérapie neo adjuvante. Elle est indiquée en cas de sein inflammatoire et / ou dans le but de faire diminuer la taille de la tumeur pour réaliser une chirurgie conservatrice du sein.
La chimiothérapie peut être proposée après une chirurgie d’un cancer du sein selon le statut ganglionnaire et l’agressivité du cancer, on parle de chimiothérapie adjuvante.
La chimiothérapie est également proposée chez les patientes ayant des métastases. Cependant dans les cancers hormono dépendant métastatiques il est plus souvent proposé en première ligne un traitement anti-hormonal associée à une thérapie ciblée.
La chimiothérapie dans les cancers du sein a des effets secondaires conséquents : la chute de cheveux : un casque réfrigérant peut être mise en place pour éviter la perte de cheveux, des nausées, des vomissements pour lesquels des traitements spécifiques anti-nauséeux sont prescrits, mais aussi des troubles digestifs et inflammation des muqueuses buccales et/ou vaginales. Il existe des traitements qui permettent de bien tolérer ces traitements : différents classés anti nauséeux, anti-inflammatoire, facteur de croissance pour éviter d’avoir une anémie trop importante ou une chute des globules blancs.