Le jeun intermittent est une période de plusieurs heures voir journée pendant laquelle on ne s’alimente pas. L’hydratation est toujours possible avec de l’eau, thé, café ou tisane.
Le plus connu est le 18h de jeun et une période de 6 heures pour s’alimenter. Cela correspond par exemple, à sauter soit le petit déjeuner et manger lors du déjeuner et diner ou le contraire et sauter le dîner et prendre juste une tisane avant dormir.
Contrairement aux idées reçues sauter le petit déjeuner, ne fait pas prendre du poids.
C’est un sujet très à la mode, car il permet une restriction calorique qui permet de faire perdre du poids : régime et il aurait des vertus bénéfiques pour le corps.
« Effects of intermittent fasting on health, aging, and disease » de Rafael de Cabo et Mark P. Mattson, issu du journal « The new england journal of medecin » paru le 26/12/2019.
Cependant il nécessite des précautions et il est plus prudent d’en parler à son médecin traitant avant de vouloir le pratiquer. Il est contre-indiqué chez les enfants, les femmes enceinte ou en cours d’allaitement, chez les patients diabétiques et les patients dénutris, chez les personnes âgées ou souffrant de maladie chronique.
En oncologie, à l’heure actuelle, Le jeun n’a pas démontré de bénéfice en survie.
L’argument que l’on peut lire ou écouter et que le fait de ne pas s’alimenter, les cellules cancéreuses n’auraient pas de source énergétique de type glucidique et n’arriverait pas à survivre. Cela n’a pas été prouvé et à l’heure actuelle aucun patient n’a été mis en rémission avec le jeun intermittent. Un autre argument est que le jeun permet de mieux tolérer la chimiothérapie et diminuerait les nausées. A l’heure actuelle, les traitements anti-nausées sont très efficaces et nous n’avons pas besoin de jeun pour les éviter.
Au contraire, il y a un risque de dénutrition, car le cancer crée une altération de l’état général avec une perte de poids. Les traitements type chimiothérapie et radiothérapie demande beaucoup d’énergie par inflammation des tissus crées. Si l’énergie ne vient pas de l’alimentation, il va y avoir une dégradation des cellules musculaires, avec une fonte des muscles et un risque de ne plus avoir de force. Des patients peuvent ainsi perdre leur autonomie, et ne plus arriver à marcher.
Si malgré les mises en garde et les risques majeurs pour votre santé et votre corps, vous souhaitez pratiquer le jeun, il faut absolument en informer votre oncologue.
Il vaut mieux une alimentation variée et équilibrée qui vous donne de la force et de l’énergie pour supporter les traitements qu’une restriction calorique ou un régime qui impacterait sur votre corps. Oncologue en cas de perte de poids ou altération de l’état général est obligé d’adapter les traitements (diminution des doses) au risque de perdre leur efficacité contre le cancer.
