06/04/2023
- Hormonothérapie en oncologie contrairement à ce qu’on imagine n’est pas de prendre des hormones, mais au contraire avoir un traitement anti-hormonal.
- Les deux indications principales sont les cancers du sein hormono dépendant et les cancers de la prostate.
- Certains cancers du sein sont hormono dépendant. C’est-à-dire que les cellules tumorales expriment les récepteurs aux œstrogènes et progestérones. Ces hormones sont considérées comme des facteurs de croissance et favorisent le développement de la tumeur. Comment ? Les hormones se liant aux récepteurs, vont activer la cellule, et créer des cascades d’activation d’enzymes qui vont entraîner le cycle cellulaire.
- Le traitement est sous forme de comprimé, la molécule ne sera pas la même si la patiente est ménopausée ou non. Le traitement est généralement débutée après la chirurgie suivie plus ou moins de la chimiothérapie et ou radiothérapie et la durée est de 5 ans. Les patientes ménopausées ont un inhibiteur d’aromatase, les patientes non ménopausées ont du tamoxifène.
- L’hormonothérapie est proposée avec des inhibiteurs cdk4-6 en 1ere ligne chez les cancers atteints de cancer du sein hormono dépendant métastatique et her2 négatif.
- Dans les cancers de la prostate, l’hormonothérapie sont des anti androgènes, l’objectif est de faire chuter le taux de testostérone sanguin. Le traitement est généralement sous forme d’injection tous les 3 à 6 mois : Ce sont des agonistes de la LHRH. La testostérone est en effet une hormone qui favorise le développement et la multiplication des cellules tumorales du cancer de la prostate. En cas de cancer localisé de pronostic intermédiaire ou agressif une hormonothérapie peut être proposé de 6 mois à 18 mois minimum, combiné à la radiothérapie. En cas de cancer de la prostate métastatique, le traitement anti-hormonal sera prolongé et soit associé à une hormonothérapie de deuxième génération et / ou à de la chimiothérapie.